En grève depuis une semaine, les enseignants d'un collège d'Échirolles (Isère) ont manifesté ce lundi devant le rectorat. Ils dénoncent une situation de mal-être généralisé au sein de l'établissement en raison de décisions arbitraires émanant de leur direction. Une audience avec toutes les parties est prévue le 1er avril.
Ils se disent à bout de nerfs et en "grande souffrance". Des enseignants du collège Louis-Lumière à Échirolles (Isère) ont manifesté dans la matinée ce lundi 24 mars devant le rectorat de l'académie de Grenoble pour dénoncer un management "toxique" de la part de leur direction, arrivée il y a deux ans et demi.
"Les collègues ont une anxiété de venir au travail, ils sont parfois en larmes en salle des profs, se sentent complètement démunis pour protéger leurs élèves, faire leur travail. Les collègues sont empêchés de faire des choses qui leur tiennent à cœur, des projets culturels sont bloqués. On craint sans arrêt de ne pouvoir travailler normalement", résume Albane L'hénoret, enseignante, dénonçant l'"autoritarisme" de la direction.
Depuis le 17 mars, 80 % des enseignants titulaires sont en grève. Manque de communication, pratiques autoritaires, mépris, arrêts maladie en cascade... Ils alertent sur une situation qui serait devenue impossible, provoquant selon eux un "mal-être généralisé".
"La souffrance s'accumule et les collègues n'en peuvent plus, ils sont à bout. Ils veulent vraiment un changement de management parce que ce n'est plus possible de continuer comme ça. Aucun retour en arrière n'est possible. Le désespoir et la souffrance sont énormes", décrit Cyril Borel, enseignant et représentant syndical Snes-FSU au collège Louis-Lumière.
